C’est dans l’actualité…
(mar., 30 avril 2024)
Il y a 20 ans, l’Europe s’élargissait
Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, Malte, Chypre : il y a 20 ans, le 1er mai 2004, dix nouveaux pays devenaient membres de
l’Union européenne (UE). L’Europe levait ses frontières intérieures et voyait ses peuples se réunifier dans un espace de paix et de liberté. La Bulgarie et la Roumanie la rejoignaient à
leur tour en 2007, la Croatie en 2013.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, se rendra mercredi à la frontière germano-polonaise, à Subice et
Francfort/Oder, en compagnie de son homologue polonais, Rodosaw Sirkorski, pour célébrer cet anniversaire. Dans une tribune, elle appelle l’Union européenne à
poursuivre son élargissement aux Balkans occidentaux. « Nous le savons au plus tard depuis la guerre d’agression russe contre l’Ukraine : l’élargissement de notre UE constitue
aujourd’hui également une nécessité géopolitique », explique-t-elle. En savoir plus
Les retraites revalorisées de près de 4,6 % au 1er juillet
Bonne nouvelle pour les 21 millions de retraités allemands : leur pension sera revalorisée de 4,57 % au 1er juillet. Cette augmentation « nettement plus rapide que l’inflation » est
le résultat de l’évolution des salaires l’année dernière, a fait savoir le ministre allemand du Travail et des Affaires sociales, Hubertus Heil. 34 ans après la
Réunification, la revalorisation sera parfaitement égale pour tous les retraités, qu’ils vivent à l’est ou à l’ouest du pays.
Troisième âge : les femmes plus exposées à la pauvreté
Selon l’Office fédéral des statistiques (destatis), au-delà des 64 ans, les revenus des femmes sont inférieurs de plus d’un quart (27,1 %) à ceux des hommes. Ils s’élèvent à près de
18 700 € bruts par an en moyenne, contre un peu moins de 25 600 € pour les hommes. Cet écart sensible se creuserait encore pour atteindre 39,4 % sans les pensions de
réversion. Il trouve plusieurs explications, selon les statisticiens : des emplois dans des secteurs moins rémunérateurs, un recours plus fréquent au temps partiel, des pauses plus
longues pour s’occuper des enfants et un accès plus rare aux postes à responsabilités. Quoi qu’il en soit, cet écart de revenus entre les femmes et les hommes a des conséquences
concrètes : 20,8 % des femmes sont exposées à la pauvreté après 65 ans, contre 15,9 % des hommes. En savoir
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À Stuttgart, un café contre le gaspillage alimentaire
À Stuttgart, un café a fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire sa devise. Le Raupe Immersatt, créé en 2019, a été le premier
café d’Allemagne fondé sur le principe du « foodsharing ». Il a noué des partenariats avec plus de 80 supermarchés, boulangeries, restaurants ou particuliers
de la région. Il collecte leurs surplus pour les donner à ses clients. « Ici, on ne paie que la boisson », s’enthousiasme Katrin Scherer, la directrice de
l’association qui gère l’établissement. Le prix est libre. Les clients paient « selon la valeur qu’ils donnent » à leur consommation. En Allemagne, près de 11 millions de tonnes de
denrées alimentaires partent chaque année à la poubelle, selon le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture.
La démocratie, thème du festival Beethoven de Bonn en 2024
« Miteinander » (« ensemble ») : tel sera cette année le slogan du festival Beethoven de Bonn.
L’événement sera placé sous le signe de la démocratie et de la participation, a fait savoir sa direction. La vente des billets vient de débuter. 95 concerts, ateliers et débats sont à
l’affiche du 5 septembre au 3 octobre à Bonn et dans la région.
Comme la musique, la démocratie est quelque chose qui doit s’exercer pour rester vivant, souligne Steven Walter, intendant du festival. Cela rend
la participation nécessaire. L’académie de musique de chambre de Potsdam et le groupe techno Meute se succéderont ainsi sur la scène de
l’opéra de Bonn. Ils donneront aussi des concerts gratuits sur la Münsterplatz. En
savoir plus
Rédaction : A.L.
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L’Allemagne et la France s’accordent sur le « char du futur »
(Tue, 30 Apr 2024)
Il a vocation à remplacer les chars français Leclerc et allemand Leopard à l’horizon 2040. Le projet de « char du futur » franco-allemand (MGCS) vient de
faire un grand pas en avant. Vendredi 26 avril, les ministres allemand et français de la Défense, Boris Pistorius et Sébastien Lecornu, ont signé à Paris une
déclaration d’intention qui précise la répartition des responsabilités industrielles entre l’Allemagne et la France. Le sujet avait été cause de retards.
Selon l’accord, l'Allemagne et la France se répartiront les responsabilités et les coûts industriels à égalité (50 %-50 %). Dans la répartition des tâches, nous reprenons symétriquement la
structure utilisée pour le projet SCAF (Future Combat Air System), le projet franco-allemand d’ « avion du futur », a indiqué M. Pistorius.
Le projet SCAF est sous la responsabilité de la France. Le développement du MGCS (Main Ground Combat System) ou Système principal de combat terrestre sera placé sous la
responsabilité de l’Allemagne.
Partage des coûts et des contrats industriels à 50/50
Une société de projet va être créée. Elle associera les entreprises KNDS Allemagne, KNDS France, Rheinmetall Landsysteme et Thales SIX. Les
quatre plateformes du système de combat (canon, missiles, soutien, système d’intervention) y seront rassemblées sous une direction franco-allemande commune.
Au niveau inférieur, le projet sera structuré selon huit piliers, qui seront placés sous responsabilité allemande, française ou franco-allemande. L’Allemagne gèrera le développement des
plateformes, et la protection et la lutte anti-drones. La France aura dans son giron les feux innovants et les capteurs. Les feux classiques, la connectivité, la simulation, ainsi que les
infrastructures et le soutien seront sous responsabilité partagée.
Un nouveau système de combat terrestre ultra-moderne
Le MGCS ne remplacera pas seulement les blindés lourds existants. Ultramoderne dans sa conception comme dans ses équipements, pensé comme un système multiplateforme, il ambitionne de
révolutionner le paysage des chars et du combat terrestre.
Il intégrera des innovations technologiques de rupture comme l’intelligence artificielle et l’hyperconnectivité. Selon le ministère français de la Défense, il utilisera l’intelligence
artificielle en soutien au renseignement, à la planification, au commandement et à la coordination des feux. Sa connectivité renforcée permettra de partager des informations tactiques en
temps réel grâce à un cloud de combat intégré.
« Face aux nouvelles menaces (drones armés, armes autonomes, cyberattaques…), l’objectif du nouveau système multiplateforme est de créer un environnement de combat dans lequel les
combattants comprennent, décident et agissent plus rapidement que l’adversaire pour être plus efficaces et mieux protégés », est-il indiqué.
Le MGCS n’est pas la continuation des chars de combat Leopard et Leclerc, souligne de son côté M. Pistorius. « Il s’agit de quelque chose de
totalement nouveau : des véhicules de combat interconnectés, qui pourront en partie opérer sans équipage. »
Dimension européenne
En écho aux propos du président français, Emmanuel Macron, le ministre allemand a souligné l’importance d’envisager l’industrie de l’armement sous l’angle européen. « Nous devons y
travailler », a-t-il déclaré.
Lancé en 2017, le projet MGCS souligne « les liens et l’amitié profonds » qui existent entre la France et l’Allemagne, a ajouté M. Pistorius. L’axe
franco-allemand possède un « poids qui donne l’élan de ce qui se passe en Europe. »
La France et l’Allemagne espèrent maintenant boucler le contrat d’ici à la fin de l’année, et le soumettre en 2025 à l’approbation des parlementaires. À moyen terme, le projet sera ouvert à
d’autres partenaires européens, tels que l’Italie. « Si nous voulons renforcer l’Europe, cela signifie qu’il nous faut associer d’autres partenaires », a souligné M. Pistorius.
A.L.
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En Allemagne, la hausse du SMIC a réduit les écarts de rémunération
(Tue, 30 Apr 2024)
La hausse du salaire minimum, une arme contre les inégalités de rémunération ? Un an et demi après une forte augmentation du SMIC allemand, l’Office fédéral des statistiques (destatis)
constate que cette mesure a eu pour effet de réduire nettement les inégalités de salaires.
Resserrement de l’échelle des salaires
En avril 2022, sur l’échelle
des salaires, les 10 % les plus élevés étaient 3,28 fois supérieurs aux 10 % les plus bas. En avril 2023, cet écart avait fondu : ils étaient 2,98 fois supérieurs.
Cette réduction des inégalités est remarquable car l’écart n’avait pas bougé entre 2018 et 2022.
Selon les statisticiens, elle s’explique par la forte hausse du salaire minimum. Au 1er octobre 2022, le SMIC allemand a fait un bond de bond de 9,82 € à 12 € bruts de
l’heure.
Ainsi, entre avril 2022 et avril 2023, les 10 % situés au bas de l’échelle des salaires (moins de 12,25 € de l’heure en avril 2023) ont vu leur rémunération augmenter de 12,4 %
en moyenne en un an, montre destatis.
Il n’en a pas été de même pour les autres catégories de salariés. Au milieu de l’échelle, les rémunérations ont augmenté de 4,3 %. Tout en haut de l’échelle (36,48 € de l’heure et plus),
elles ont crû de 1,9 % sur un an.
Revendication d’une hausse du salaire minimum à 15 € de l’heure
Depuis le printemps 2023, la hausse du salaire minimum s’est ralentie. En vertu des recommandations de la commission sur le salaire minimum, le SMIC allemand s’élève à 12,41 € bruts de
l’heure depuis janvier 2024. Il doit progresser à 12,82 € en janvier 2025.
Beaucoup jugent toutefois cette augmentation trop faible au regard de l’inflation des deux dernières années. « Il faut une nette hausse du salaire minimum », a déclaré il y a
quelques jours la présidente du Parti social-démocrate (SPD), Saskia Esken.
Le syndicat Ver.di, le parti d’extrême gauche Die Linke et les parlementaires Verts font un pas de plus : ils réclament un SMIC à 15 € bruts de l’heure.
« Nous voulons un salaire minimum qui permette à un salarié à plein temps de vivre de son travail », a déclaré la vice-présidente du groupe parlementaire des Verts, Katharina Dröge.
Leur demande s’appuie sur une nouvelle directive européenne, qui vise à fixer le niveau du salaire minimum à 60 % du salaire médian brut au niveau international. Sur cette base, « on
arriverait à 14 € de l’heure en 2024, et à près de 15 € en 2025 », argue Mme Dröge.
Selon destatis, le secteur des bas salaires s’est beaucoup réduit en Allemagne ces dix dernières années. Mais 6,4 millions de salariés, dont un million à l’est, perçoivent moins de 13 € bruts
de l’heure.
D’aucuns s’inquiètent, par ailleurs, de l’affaiblissement du niveau de couverture par les conventions collectives, qui sont un gage de meilleures conditions de travail et de
rémunération.
C’est le cas de l’Institut des sciences économiques et sociales (WSI) de la Fondation Hans Böckler. Il publie une étude qui montre les effets délétères de cette
évolution : les salariés non couverts par des conventions collectives travaillent en moyenne 53 minutes de plus par semaine pour gagner 10 % de moins. Cela représente une semaine de
travail de plus par an, et un mois de salaire en moins. 68 % des salariés étaient couverts par une convention collective en 2000. Ils étaient 49 % en 2023.
A.L.
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Munich consacre une rétrospective à Rebecca Horn
(Fri, 26 Apr 2024)
On ne présente plus Rebecca Horn. Créatrice d’une œuvre de renommée internationale, chorégraphe de la métamorphose, l’artiste allemande a fêté son 80e
anniversaire le 24 mars dernier. Le musée de la Haus der Kunst, à Munich, lui consacre une rétrospective.
Elle présente, du 25 avril au 13 octobre, six décennies de création. En ouverture, les premiers travaux sur papier des années 1960, réalisés quand l’artiste était encore étudiante à
l’Université des Beaux-Arts de Hambourg. Puis l’on passe aux films et aux premières performances artistiques des années 1970, aux sculptures mécaniques des années 1980 et finalement aux
installations, à partir des années 1990.
Chorégraphe de la métamorphose
Rebecca Horn décrit sa pratique artistique comme un travail
d’orchestration, basé sur des rapports ajustés entre l’espace, la lumière, la corporéité, le son et le rythme. Inventrice, metteure en scène, autrice, compositrice et poétesse, elle se
définit elle-même avant tout comme une chorégraphe.
Les thèmes qui constituent le cœur de son œuvre sont l’être humain, sa relation avec la nature, la culture et la technologie, ainsi que la différence entre l’humain et le non-humain.
À partir des années 1970, elle s’est ainsi mise à explorer la maîtrise du corps et son extension. L’histoire a retenu son travail avec des prothèses, extensions corporelles et faciales venant
interroger – et décupler - les limites du corps humain.
Le corps et ses limites
Dans les années 1970, Rebecca Horn a créé des fictions chorégraphiques en étudiant la symbolique du mouvement dans le langage de la danse. Dans les années 1980, elle a creusé l’idée
d’incorporation. Ses sculptures mécaniques incarnent une forme de connexion corporelle par la technique.
À partir des années 1990, son œuvre a évolué vers la conception d’installations. Rebecca Horn y a utilisé l’espace, le son et la chorégraphie pour créer un effet
immersif. L’exposition s’achève sur la période la plus récente de son œuvre, qui cherche à traduire sa grammaire artistique personnelle dans une chorégraphie abstraite, pleine de poésie et de
grâce.
« Toute l’œuvre de Rebecca Horn est tissée de références virtuoses à la littérature et à l’histoire de l’art et du cinéma », souligne la Haus der Kunst. L’artiste « célèbre l’horreur des machines comme prolongement du corps. Elle donne une existence au non-représentable. Elle donne ainsi un visage au
gouffre. Son œuvre est un écho à la décentration croissante de l’Homme, un écho perpétuel et détonant à notre époque ».
A.L.
Rebecca Horn
Exposition à la Haus der Kunst, à Munich, du 25 avril au 13 octobre 2024
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C’est dans l’actualité…
(Fri, 26 Apr 2024)
Croissance : les prévisions légèrement révisées à la hausse
Le gouvernement allemand a légèrement révisé ses prévisions de croissance à la hausse pour 2024. Il table sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 0,3 %, soit 0,1 point de
plus que ce qu’il prévoyait en début d’année. Il anticipe une croissance à 1,0 % en 2025. En 2023, l’Allemagne avait accusé une récession de 0,3 %.
Selon le ministère de l’Économie, « les signes d’un retournement de tendance pour l’économie allemande se multiplient en ce printemps 2024 ».
« Les cours de l’électricité et du gaz sont à peu près revenus à leur niveau antérieur au choc énergétique », a détaillé le ministre de l’Économie, Robert
Habeck. « L’industrie en profite : la production est sensiblement orientée à la hausse depuis le début de l’année. […] Et l’inflation continue de refluer avec les prix de
l’énergie. Cela renforce le pouvoir d’achat et soutient la reprise de la consommation des ménages. »
Les pouvoirs publics voient dans la consommation un possible moteur de croissance pour les mois à venir. Le marché du travail est stable. L’inflation devrait refluer de 5,9 % en 2023 à
2,4 % cette année et à 1,8 % l’an prochain. Les fortes hausses de salaires concédées ces derniers mois devraient regarnir le portefeuille des consommateurs, espèrent-ils.
Le baromètre du climat des affaires de l’institut Ifo, principal indicateur
conjoncturel en Allemagne, confirme ces espoirs de reprise. Il connaît en avril sa troisième hausse consécutive et son deuxième bond (+ 1,5 point) en deux mois. Il atteint 89,4 points,
son niveau le plus élevé depuis près d’un an. Un nombre croissant d’économistes y voient le prélude à une reprise de la conjoncture, tirée par le secteur des services.
Pour beaucoup, ces perspectives de reprise ne doivent toutefois pas faire illusion. « 0,3 % de croissance, ce n’est évidemment pas quelque chose dont nous pouvons nous
satisfaire », reconnaît M. Habeck. « Malgré les signaux d’espoir, je m’inquiète toujours des problèmes structurels ».
Le ministre plaide pour des mesures de renforcement du site économique allemand. « Si nous voulons viser à nouveau une croissance plus élevée à moyen et long terme, nous avons besoin de
changements structurels », a-t-il dit. Il a cité l’accroissement de l’innovation, la réduction de la bureaucratie inutile et des incitations au travail. En savoir plus
Europe : Olaf Scholz loue les « bonnes impulsions » du discours d’Emmanuel Macron
Le chancelier Olaf Scholz a loué jeudi les « bonnes impulsions » du discours du président français, Emmanuel Macron, à la Sorbonne pour que « l’Europe
reste forte ». « La France et l’Allemagne veulent ensemble que l’Europe reste forte. Ton discours contient de bonnes impulsions pour pouvoir y arriver. Ensemble, nous faisons
avancer l’UE : politiquement et économiquement », a-t-il écrit en français sur le réseau social X. « Pour une UE souveraine et innovante ! Vive l’Europe », a-t-il
ajouté.
Défense : l’Allemagne renforce sa coopération avec le Royaume-Uni
L’Allemagne et le Royaume-Uni vont renforcer leur coopération dans le domaine de la Défense. C’est ce qu’ont annoncé le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre
britannique, Rishi Sunak, mercredi, à Berlin.
« Nous nous sommes accordés pour approfondir notre coopération directe en matière de défense, y compris en matière de coopération opérative et industrielle, et pour poursuivre le
développement de nos capacités et de l’interopérabilité de nos forces », indique l’accord commun.
Selon M. Scholz, l’Europe doit regrouper ses capacités pour renforcer le pilier européen de l’OTAN, notamment en matière de dissuasion. « Car notre capacité de
dissuasion et de défense en Europe doit toujours être crédible », a-t-il souligné.
L’utilisation des capacités disponibles doit être optimisée au vu de la situation mondiale en matière de sécurité, a ajouté le chancelier. L’Allemagne et la Grande-Bretagne coopèrent déjà sur
des projets tels que le nouveau système d’artillerie (RCH 155) et le véhicule blindé Boxer, de même que sur l’Eurofighter et le projet de bouclier antimissile européen (Sky
Shield).
Berlin et Londres sont les deux premiers soutiens de l’Ukraine en Europe. Ils la soutiendront « aussi longtemps que nécessaire », a déclaré M. Scholz.
« Sans sécurité, le reste n’est rien ».
Le chancelier a salué le vote du plan d’aide américain par le Congrès américain comme un « signal encourageant et nécessaire ». Cela montre que le président russe, Vladimir Poutine se trompe quand il s’attend à ce que l’Occident laisse un jour tomber l’Ukraine. « Nous ne ferons pas cela », a affirmé Olaf Scholz. En savoir plus
Sasha Waltz remporte le Prix allemand de la danse 2024
Grande dame de la danse contemporaine, la danseuse, chorégraphe et metteure en scène lyrique Sasha Waltz s’est vu décerner cette semaine le Prix allemand de la danse
2024. Il récompense « son rayonnement international, son engagement en faveur des structures de la scène indépendante et, surtout, l’ensemble de son œuvre, artistiquement inédite et
transdisciplinaire », a loué le jury.
Née en 1963 à Karlsruhe, vivant et travaillant à Berlin, Sasha Waltz a profondément marqué par son art l’évolution de la danse contemporaine
depuis le début des années 1990. Ses chorégraphies portent une signature et une esthétique reconnaissables, qu’elle ne cesse de développer. « Sasha Waltz est
incontestablement l’une des artistes les plus renommées, au niveau national et international, dans le domaine de la danse en Allemagne », conclut le jury.
Le Prix allemand de la danse, doté de 20 000 €, lui sera remis le 12 octobre à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Il récompensera également le danseur et
chorégraphe Dieter Heitkamp pour l’ensemble de son œuvre. En savoir
plus
Les Archives fédérales publient un cahier thématique sur la colonisation
Que s’est-il passé lors de la répression du soulèvement des Héréros dans le Sud-Ouest africain en 1904 ? Et lors de la rébellion de Sokehs contre le colonisateur allemand sur l’île de
Pohnpei, dans le Pacifique ? Pourquoi, au Cameroun, Rudolf Duala Manga Bell paya-t-il de sa vie sa résistance ? La colonisation allemande, aux 19e et
20e siècles, est le sujet du premier numéro d’une nouvelle série de publications des Archives fédérales allemandes intitulée « Im Fokus ».
Ce cahier intitulé « Die Sache ist unhaltbar » (litt. : L’affaire est intenable) éclaire un chapitre sombre de l’histoire nationale à travers des
documents historiques, des photos, des cartes, des lettres et des extraits de journaux intimes. Ils proviennent de l’Office impérial des colonies (Reichskolonialamt), qui fut l’administration en charge de la politique coloniale jusqu’à la fin de l’Empire colonial allemand, à la fin de la Première Guerre
mondiale.
Les Archives fédérales justifient leur démarche par le regain d’intérêt du grand public pour la politique coloniale et ses victimes. Cette publication doit faciliter l’accès aux sources
historiques. Elle peut contribuer à une meilleure contribution des débats actuels et des injustices commises, indique le communiqué.
Londres consacre une vaste exposition aux expressionnistes du « Cavalier bleu »
Pour la première fois depuis près de 60 ans, les artistes expressionnistes du mouvement du « Cavalier bleu » sont à l’honneur à Londres. Du 25 avril au 20 octobre 2024, le
musée Tate Modern leur consacre une exposition, intitulée « Expressionists. Kandinsky, Münter and The Blue Rider ». Elle rassemble plus de 130 œuvres d’artistes tels que Gabriele Münter, Franz
Marc, Vassily Kandinsky ou Marianne Werefkin. Environ 75 d’entre elles proviennent du musée Lenbachhaus. Le musée
de Munich s’est vu prêter en échange des toiles du peintre anglais William Turner.
Formé au début du 20e siècle en réaction à la conception académique de l’art, le mouvement du « Cavalier bleu » a été l’un des jalons de l’histoire de l’art moderne. Mais
cette exposition, c’est aussi « une histoire d'amitiés racontée à travers l'art », indique la Tate Modern. En savoir plus
Rédaction : A.L.
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L’Allemagne, un pays attractif pour les travailleurs étrangers
(Thu, 25 Apr 2024)
Malgré la conjoncture, le marché du travail allemand séduit les étrangers. L’Allemagne est la 5e destination préférée des candidats à l’expatriation derrière l’Australie, les
États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne. C’est ce que révèle une vaste enquête publiée par la société de conseil Boston Consulting Group, la plateforme de
recrutement Stepstone et le réseau de sites d’emploi The Network. Plus de 150 000 personnes ont été interrogées dans 188 pays à l’automne
2023.
Dans la majorité des cas (65 %), c’est
la qualité de l’offre d’emploi qui arrive en tête des critères de choix du pays d’expatriation. Pour les étrangers ayant choisi l’Allemagne, elle a été l’élément décisif dans trois cas sur
quatre (74 %). Les autres avantages, tels que la qualité du système de soins (34 %), semblent peser moins lourd.
Berlin, 6e métropole la plus attractive
Berlin est un pôle d’attraction en tant que tel. La capitale allemande occupe la 6e place des métropoles les plus attractives au monde, derrière Londres, Amsterdam, Dubaï,
Abu Dhabi et New-York.
Selon l’enquête, 63 % des personnes interrogées à travers le monde sont ouvertes à l’idée d’émigrer pour travailler, et 23 % recherchent activement un emploi à l’étranger. « Si
l’on table sur une main-d’œuvre de 3,5 milliards de personnes à travers le monde (Banque mondiale, 2023), […], cela représente environ 800 millions de personnes » en recherche active,
soulignent les auteurs.
Les plus actifs sont les jeunes de 20 à 30 ans (32 %) et les cadres dirigeants (30 %). Les Africains, les Indiens et les Turcs sont les plus enclins à immigrer. L’enquête n’identifie pas de
différence significative entre les diplômés de l’université et les personnes sans qualification en termes de propension à s’expatrier.
Les Allemands, peu enclins à s’expatrier
L’Allemagne se révèle ainsi particulièrement attractive pour les ressortissants de la Bosnie-Herzégovine (32 %), de la Turquie (30 %), du Pakistan (26 %) et de la Hongrie
(26 %).
« Le changement démographique confronte le marché du travail à un vaste défi », commente Tobias Zimmermann, l’un des auteurs de l’enquête, expert du marché du
travail auprès de The Stepstone Group. « Nous allons manquer de salariés. Nous ne pourrons pas maintenir notre prospérité sans recourir à l’immigration. C’est une
énorme chance de constater que beaucoup de gens ont envie de déménager en Allemagne pour décrocher un bon emploi. »
En Allemagne, l’enquête constate, par contre, des inclinations à rebours de la tendance globale. Sur les 14 000 personnes sondées, moins de la moitié envisage de partir travailler à
l’étranger. Un peu moins de 7 % recherchent activement un poste à l’étranger. C’est moitié moins qu’en Italie, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. Les premières destinations envisagées
par les salariés allemands sont les pays frontaliers (Suisse, Autriche), suivis des États-Unis et de l’Espagne.
A.L.
En savoir plus
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